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Colza : visite de la plateforme Syngenta/NK « Tester pour mieux préconiser »

Tester les différentes variétés et pratiques culturales du colza pour faire évoluer les produits et mieux conseiller les cultivateurs. C’est l’objectif des plateformes d’essais des semenciers. Petite visite guidée dans celle de Syngenta/NK à Spoy, en Bourgogne.

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Les six hectares sont divisés en mini-parcelles test. (© Terre-net Média)
Un laboratoire géant. Voilà comment on peut qualifier les plateformes d’essais des semenciers. Implantée en Bourgogne, à une vingtaine de kilomètres de Dijon, celle de Syngenta/NK s’étale sur six hectares. Six hectares divisés en une multitude de mini-parcelles identifiées par des panneaux. « L’idée est de tester les variétés de colza dans un maximum d’environnements grâce à nos différentes plateformes et d’observer leur comportement selon les différentes méthodologies afin d’obtenir les meilleures préconisations possibles », résume Samuel Derangère, expérimentateur de Syngenta Agro.

La date des semis

Syngenta/NK teste par exemple actuellement l’efficacité des dates de semis sur trois lignées et trois hybrides. Les six variétés ont été plantées le 30 août, mais aussi 15 jours plus tard. « D’après les premières constatations, les lignées semées tardivement sont moins vigoureuses que les hybrides, détaille l’expérimentateur. Et celles qui ont perdu le plus de pieds sont les semi-tardives. C’est logique car les hybrides atteignent un stade de moindre sensibilité au froid plus vite et car elles ont aussi une meilleure masse végétative à l’entrée et à la sortie de l’hiver. Leur rusticité permet donc une plus grande souplesse sur la date de semis. Mais la préconisation dépend beaucoup de l’environnement. »

La densité


La firme teste notamment la densité. (© Terre-net Média.)
La firme expérimente aussi les densités sur deux lignées et deux hybrides. « Nous faisons quatre essais : 25 plantes au m², mais aussi 40, 55 et 70. On voit jusqu’où on peut aller dans l’extrême. La géométrie de peuplement influence sensiblement l’architecture des colzas puisqu’ils n’ont pas le même espace pour ramifier. Une bonne gestion du peuplement permet de gagner des quintaux au final. C’est pourquoi on essaye de l’affiner au mieux. Jusque-là, la préconisation est, en moyenne, de 40 à 50 plantes au m² et de 25 à 35 pour les hybrides. Les colzas s’étoffent en effet plus quand ils ont plus d’espace. Plus on augmente la densité, plus ils montent et sont fins. En réduisant la densité, on réduit donc par exemple les risques de maladies car les zones d’élongations sont toujours plus sensibles. Nous pourrons constater les réelles conséquences sur le rendement au moment de la récolte. »

L'apport d’azote

Syngenta/NK travaille également sur les doses d’azote sur deux lignées et deux hybrides. Elle donne la dose prescrite par le Cetiom, mais fait également des essais d’apports avec 35 unités de plus, 35 unités de moins et 60 unités de moins. « Comme les hybrides ont une meilleure masse végétale, il semblerait qu’ils aient moins besoin d’apport d’azote. C’est la première fois qu’on teste ça et on verra si ça se révèle en pratique. »


Pour ces expérimentations, Syngenta/NK a aussi
planté une quinzaine de variétés d'adventices. (© Terre-net Média)

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